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Aquariums de l’Abîme

Agathe Zavaro, Aquariums de l’Abîme
Grand projet, Scénographie, 2014
Adaptation du roman Les travailleurs de la mer, de Victor Hugo.
  • © Dominique Feintrenie
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Descriptif

Informations

“Le grain de sable dans le désert, le flocon d’écume dans l’Océan, sont des manifestations
vertigineuses : la toute puissance ne prend pas la peine de cacher son atome, elle fait la faiblesse
force, elle emplit de son tout le néant, et c’est avec l’infiniment petit que l’infiniment grand vous
écrase. C’est avec des gouttes que l’Océan vous broie. On se sent jouet. Jouet, quel mot terrible!”
Victor Hugo.
Reproduire l’immensité de l’eau, recréer le mouvement perpétuel des vagues et traduire le flux
incessant de ce chaos nommé Océan. Voilà les questions qui m’ont animée au cours de ces
dernières années.
Je me suis plongée dans le livre Les travailleurs de la mer, de Victor Hugo. Ce roman
d’aventures, à l’époque de la révolution industrielle, est une ôde à la mer. C’est l’histoire de
l’homme face à l’Océan, de l’atome face à l’univers, du minuscule face à l’incommensurable.
Avant de le faire paraître en 1866, Victor Hugo avait choisi de l’intituler L’Abîme.
Ici la profondeur de l’eau fait écho aux humeurs de l’âme humaine. Il s’agit de traiter
aussi bien la mer calme et hypnotique que l’eau furieuse “pleine de griffes“, et d’illustrer
l’expression du poète: “Quel artiste que l’abîme!“. La mer de Victor Hugo est une scène liquide
transformée en terrain de jeux aux possibilités infinies, dans lequel l’eau est à la fois surface et
profondeur, acteur et décor, image et matière. Au gré des quatre parties du texte, l’eau renvoie
successivement à la roche, au ciel, à la machine, et à l’animal, dans une lutte complexe avec
l’homme.
Pour représenter ce combat entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, j’ai joué sur des
changements d’échelles. A l’aide d’objectifs micros et de caméras rapides, j’ai filmé l’évolution
de gouttes d’encres tombant dans l’eau, et observé l’apparition de paysages énigmatiques,
fantastiques. Le moindre tremblement déclenche une tempête, créant un décor mouvant.
A la manière des lavis et de l’écriture de Victor Hugo, l’un des rares écrivains à être connu
autant pour ses romans que pour ses peintures, j’ai pris le parti de travailler uniquement
avec des encres et de l’eau. J’ai alors créé un laboratoire d’expérimentation autour des
basculements entre micro et macro, temps réel et temps ralenti, écriture et espace, travaillant
de cette façon le passage de la matière à l’image, du réel à l’imaginaire. Présenté sous forme
de vidéo-performance, ce projet est une métaphore de l’écriture. Une goutte d’encre posée sur
l’eau est un mot écrit sur le papier.
Hugo dit de l’Océan: “Il a tant d’éléments qu’il est l’identité. Une de ses gouttes, c’est tout lui

Étudiant(s)
Agathe Zavaro
Titre
Aquariums de l’Abîme
Type
Grand projet
Secteur
Scénographie
Année
2014