Descriptif
Informations
Alice est-elle trop grande ou le pays des merveilles est-il trop petit ? Est-ce bien Alice qui détonne, quel référentiel choisir ? Alice se heurte bien souvent à la surface de cet univers de rêve dans lequel elle tente de s’immerger, n’adhérant pas immédiatement aux règles du conte, regrettant le monde raisonnable d’où elle vient. Après s’être cognée durant toute sa traversée à des lois et raisonnements étranges, elle finit par adhérer aux quelques prémisses qui lui permettront d’arriver dans le jardin, ultime leurre de son voyage.
Du pays des merveilles je garde l’écran, la surface de projection, celle de l’imaginaire et celle du rêve. Sur cet écran, un ensemble d’images potentielles. Celles-ci sont guidées par le texte, alimentées par la nuée de références que nous évoque cette oeuvre connue de tous. Ainsi, un cube peut recevoir la projection de la table, de la clef ou du lapin blanc, dès lors qu’il est nommé comme tel. Et l’immense bibliothèque d’images du spectateur - celle qui illustre ses propres rêves, l’imaginaire intime de chacun - est conviée à la représentation, à nourrir les objets impalpables rêvés par Alice. Le spectateur devra lui aussi accepter les règles du jeu qui lui permettront d’entrer au pays des merveilles. Face à un espace de représentation soumis à des règles précises, il pourra choisir de tenir pour vrai les conventions proposées.
