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Océan mer, roman d'Alessandro Barrico

Benjamin Fourcy, Océan mer, roman d'Alessandro Barrico
Grand projet, Scénographie, 2013
D’abord un lieu, au bord de l’océan omniprésent. Et puis des vies... des êtres un peu en marge, des itinéraires particuliers. À la pension Almayer, posée sur la corniche du monde, sept personnages se retrouvent, sept pièces d’un puzzle, pour guérir de leurs maux par la mer. Tous ont une folie ou une histoire qui les relient les uns aux autres.
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Descriptif

Informations

« Il y a sept chambres dans la pension Almayer. Autant de blessures,peut-être plus encore. Et il y a la mer. La mer qui guérit, mais l’autre aussi... Celle qui tue. Et l’autre encore... Celle qui n’y peut rien. »
C’est un endroit où l’on prend congé de soi-même. Ces sept personnages tentent de renaître en venant ici.  Cette pension est un endroit bien étrange, au bout du monde, un endroit où même le temps semble s’arrêter.

En me concentrant sur le personnage de la septième chambre du dernier chapitre de Océan mer, j’ai pu trouver un point d’entrée pour orienter l’adaptation. Ce personnage mystère, qui est présent tout au long de l’histoire, passe son temps à écrire dans sa chambre pour essayer de trouver un mot pour dire la Mer. L’auteur ouvre une porte ici. Il laisse entendre que ce personnage est plus ou moins le narrateur et acteur de ce roman et il se pourrait que ce soit Baricco lui même.

La scénographie que j’imagine se base sur ma pratique de la photographie, et plus particulièrement celle du sténopé. Elle offre une voie pour adapter le texte dans la mesure où celui-ci tourne autour de notions proches de celles qui m’intéressent dans la photographie : 
les limites et les frontières du visible, l’apparition et le hors champs, la focalisation et la mise au point, l’opposition du réel et du fantastique, l’entre-deux, la suggestion d’un espace abstrait qui ne repose sur rien.
Le dispositif scénique reprend ainsi les techniques de la chambre photographique et de la «camera obscura». On y voit un jeu de superpositions de plans plus ou moins transparents qui créent des mises au point, comme le fait Barrico dans sa manière d’écrire, laissant apparaître ou disparaître les personnages de la pension Almayer.

La mise en scène et le dispositif scénographique sont fondés sur un perpétuel changement d’espaces et de repères. Dans l’histoire, un personnage se demande inlassablement où commence la mer et où s’arrête la terre, et l’on peut lire le roman tout entier comme une interrogation sur la limite. De fait, Barrico brouille les frontières, les rend sans cesse plus troubles et plus insaisissables. La scénographie est donc inspirée de cette rhétorique du fantastique à l’œuvre dans le texte.

La pension Almayer se transformera par l’action des comédiens assistés mécaniquement pour proposer des espaces de jeux scéniques différents. Cette scénographie est aussi inspirée du monde de l’enfance. De fait, ce sont des enfants qui tiennent la pension Almayer. Le décor joue avec l’imagerie du pop-up ou encore celle des dessins d’enfants, qui représentent souvent une maison type à partir d’un carré surmonté d’un triangle en guise de toit.

Techniques et matériaux : maquette au 20e du décor dans le théâtre de la Colline. CP revêtement bouleau, stéréolithographie, tissu, peinture, tapis de danse, cyclo de rétropojection, plexiglas.

Étudiant(s)
Benjamin Fourcy
Titre
Océan mer, roman d'Alessandro Barrico
Type
Grand projet
Secteur
Scénographie
Année
2013